Les médias portaient ce roman aux nues, le qualifiant de dickensien pour mon plus grand plaisir. Mais quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dès les premières lignes un style complètement inexistant ! Dickens aurait assurément mal pris une telle comparaison ; d'accord, les personnages caricaturaux et hauts en couleur de Donna Tartt peuvent rappeler par certains côtés ceux de l'auteur anglais. D'accord, l'histoire est dense et le livre épais, comme "David Copperfield" et "Les aventures d'Oliver Twist". Mais franchement, ce sont de bien maigres éléments à côté de l'essentiel : le style génial de Dickens, et la totale platitude de l'écriture Donna Tartt. Je n'ai pas réussi à aller au bout de ce roman, trop énorme, trop lent, trop mal écrit. L'histoire en soi est peut-être intéressante, certains personnages ont un vrai potentiel (Hobie, particulièrement) et certaines descriptions techniques (sur la peinture, l'ébénisterie...) auraient mérité plus de place et plus de naturel. Mais l'écriture m'a vraiment dérangée, et je m'étonne que ce livre ait reçu le Prix Pulitzer, qui avait par ailleurs récompensé le génial "Middlesex"...