La rencontre ratée d'Indiana Jones et d'X-files
Bien que pas très originale, pour ne pas dire terriblement classique l’histoire du Château des millions d’année n’est pas simple à raconter sans en dévoiler trop.
Grosso modo on suit les aventures d’un Indiana Jones nazi, mais gentil quand même, qui a lié son destin à celui de Hitler et qui est envoyé en Irak pour protéger une expédition archéologique. Ce qu’il y découvrira, sans grand mystère des petits gris façon zone 51, pourrait changer le destin de la guerre et de l’humanité.
L’auteur recase dans son roman un bon nombre de figure de la culture pop : des nazis versés dans l’ésotérisme quelque part entre Indiana Jones et Hellboy, des OVNI et des petits gris, un mystérieux homme à la cigarette qui collecte des informations sur les ET…
Le problème c’est qu’il n’y a le début de la queue d’une idée originale, rien, le grand désert de l’idée neuve. Sans la construction sur laquelle je vais revenir, le récit serait totalement transparent. Et malgré cette construction on a du mal à être surpris.
Et l’intrigue n’est pas le seul défaut du livre. Le deuxième et le plus gênant c’est l’absence de personnage avec un peu de consistance. Tous ceux que l’on croise dans le livre sont à peine des fantômes tant ils sont transparents et quelconques. Le seul qui se détache c’est le héros, Friedrich Saxhäuser. Mais son rôle de gentil nazi doublé d’un ubermensh infaillible m’a rapidement lassé.
Reste la construction tortueuse du roman qui à coup de flash-forward et flash-back permet de maintenir artificiellement l’attention du lecteur pour une histoire pas bien palpitante. Les meilleurs passages du livre sont clairement les passages historiques ayant trait à l’ascension d’Hitler et du NSDAP. Mais ça fait lèger pour justifier la lecture et encore plus l’achat.
Le château des millions d’année c’est une mécanique complexe et froide qui déroule une histoire un peu bateau en recomposant des éléments vendeurs de la pop culture (Xfiles qui rencontre Indiana Jones c’est tentant). C’est parait-il le plus gros 1er tirage de l’histoire du Bélial, ce qui à la lecture m’étonne un peu.
Je précise aussi que c’est le début d’une tétralogie. Je ne sais pas si j’irai voir la suite mais vous pouvez déjà passer votre tour. (ou attendre la sortie poche si vraiment vous êtes tenté)