Forcément
Je ne reviens pas sur l’intrigue, clairement exposée en quatrième de couverture. Pour l’époque du récit, on se reportera à Waterworld, ou à n’importe quel récit d’anticipation présentant une montée...
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le 23 oct. 2016
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Je ne reviens pas sur l’intrigue, clairement exposée en quatrième de couverture. Pour l’époque du récit, on se reportera à Waterworld, ou à n’importe quel récit d’anticipation présentant une montée des eaux à l’échelle planétaire. Pour le cadre proprement dit, à tout autre histoire dont Pique-nique au bord du chemin – alias Stalker – serait la matrice, avec ici un dragon en lieu et place d’un vaisseau spatial. (Ça ne me gêne pas qu’on mélange les dragons et les extraterrestres, hein, ça doit être ce qui permet au genre de se renouveler ; et puis à force de lire de la SF et de la fantasy, il faut bien s’y attendre.) Style plat, le traducteur a dû s’ennuyer.
Ce court roman, à moins que ce soit une longue nouvelle, une novella peut-être, est desservi par une approche conventionnelle – l’incipit qui donne toutes les informations nécessaires, les descriptions physiques pour que le lecteur se représente bien les personnages, le propos qui laisse à l’inconnu et à l’implicite une place restreinte et toujours limitée dans le temps, etc. – et en même temps très teenage : les deux personnages sont forcément deux adolescents, forcément liés depuis l’enfance malgré des caractères forcément opposés malgré leurs points communs, tous deux forcément incompris par des adultes forcément dépassés et / ou dangereux – à l’exception de Ritchy, lequel pourrait être un peu plus fouillé mais se retrouve à n’être que cet auxiliaire assez fade que le schéma narratif du conte qu’on étudiait autrefois au collège appelle adjuvant. Comme les personnages manquent ainsi d’épaisseur, on finit forcément par être indifférent au fait qu’il meurent, qu’ils survivent, qu’ils se fassent découper en morceaux, qu’ils aient des états d’âme ou qu’il gagnent à l’Euro millions…
Paradoxalement, ce qui me semble le plus réussi dans le Choix est ce qui, à chaud, m’a paru raté : le rythme. Les moments de l’intrigue sur lesquels la narration s’attarde le plus sont précisément ceux où il ne se passe rien – la navigation initiale des deux adolescents, certaines conversations – alors que ceux qui auraient pu donner lieu à des scènes fouillées sont expédiés en quelques phrases : l’explosion du dragon, par exemple, ou les années précédant le dénouement. Peut-être, dans la mesure où le Choix fait partie d’un « cycle », ces passages-là sont-ils (ou seront-ils) développés ailleurs – d’où le fait que j’exclue de cette analyse toute la contextualisation, avec les « Jackaroos ». Dans tous les cas, ça donne au récit un côté boiteux mais ça lui enlève de sa platitude.
Créée
le 23 oct. 2016
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