S'il est des hommes qui se perdront toujours, certaines autrices, en revanche, semblent ne jamais devoir s'égarer. C'est le cas de Emmanuelle Bayamack-Tam, a.k.a Rebecca Lighieri, qui, depuis que je l'ai découverte avec Arcadie 2018, enchaîne les chefs-d'œuvre comme Raphaël Nadal les titres à Roland-Garros. Et ce n'est pas Le Club des enfants perdus, le nouveau roman de son alter ego, qui va changer la donne, bien au contraire.
En effet, ce nouveau roman, d'une puissance inouïe, embarque le lecteur dans une histoire dont il ressort époustouflé. Le changement de point de vue au mitan du récit donne une tout autre vision de l'histoire narrée jusqu'alors, et tout le talent de Rebecca Lighieri, dans ce roman, est, grâce justement à cette diphonie, de mettre en exergue le fait que l'on ne connaît jamais vraiment une personne, et plus particulièrement que les parents ne connaissent pas vraiment leurs enfants.
Une réussite totale !