L'occupation allemande a suscité toutes les réactions chez les Français: Haine, sympathie, déni, envie de révolte ... Elle a en tout cas obligé Louis Aragon a publier de manière honteuse, criminelle, ces trois nouvelles dans le recueil publié clandestinement Servitude et grandeur des Français.
Ces trois nouvelles donnent la parole à ceux qui se sont accoutumer à l'occupation.
La première, "Les Rencontres", un journaliste répugne sa propre personne ce qui est symbolisé par le faite qu'il prenne d'innombrables pseudonymes pour bâcler des articles qu'on lui commande. Le monde semble l'encourager dans cette résignation comme il l'appelle par son pseudonyme.
Le temps passe, il ignore les horreurs de l'occupation et enterre tout ce qui constitue sa personne. Mais la violence du régime croit et tue son meilleur ami, Emile, est tué par les forces du Reich. Le pire réveille alors le meilleur de notre protagoniste qui décide enfin d'anéantir tous ses accoutrements pour enfin affirmer son honneur d'exister et d'enfin embrasser la révolte contre l'envahisseur "Quand un tombe, il faut que dix se lèvent"
Dans la nouvelle qui donne son nom au recueil, l'oisive complaisance d'un couple qui approuve l'occupation finie par être punie par le meurtre de leur petit enfant par un soldat chargé de faire respecter un couvre-feu.
Malheureusement, le nouvelliste n'égale point le poète. La narration est plutôt pénible et difficile à suivre à certains moments. Surtout dans la dernière des trois, "Le droit roman n'existe pas".
Aucune impression de grandeur ne se dégage et sentiment d'injustice qu'Aragon semble exprimer est plutôt faible.
Rien de très intéressant donc, peut-être parce que Louis Aragon, lui-même résistant à écrit ces trois nouvelles dans la rage qui l'animait à cette époque, ce qui les priva du soin qu'elles auraient mérités, comme Aragon le précise dans une note à la toute fin du recueil.
Début de lecture: 10 Septembre 2020
Fin de lecture: 12 Septembre 2020
Edition: Folio 2€