C'est le premier livre que je découvre de Akira Yoshimura et je le dois essentiellement à sa couverture que j'avais trouvé particulièrement jolie et qui m'a permis de lire le petit résumé sur le quatrième de couverture et de me dire que ce livre avait des éléments pour me plaire. Je ne me suis pas trompé.
Le Convoi de l'eau est extrêmement intéressant puisqu'il met en parallèle finalement la situation du narrateur avec celle du village. Si ce n'est évidemment pas pour les mêmes raisons, les deux "personnages" de l'histoire (puisqu'on peut bien parler de personnage en ce qui concerne ce hameau perdu en pleine forêt) sont condamnés à un exil. Le premier pour tenter d'oublier un passé violent. Le second par l'intervention des ouvriers qui condamneront le village à être noyé pour construire un barrage hydraulique.
L'oeuvre est en finesse, écrite avec une forme de discrétion. Ici tout est fait pour que l'auteur nous offre un chemin vers la rédemption paisible pour le narrateur même s'il est confronté à la violence de certains événements. Ce sont ceux-ci qui l'aideront finalement à trouver une voie vers la rédemption.
L'écriture est particulièrement belle, mettant en avant les paysages de cette forêt tout en insérant une forme de discrétion dans les propos. Comme s'il y avait de la retenue.
Un livre qui se lit évidemment très rapidement aussi bien par son format (largement moins de 200 pages) que par sa qualité.