Après avoir dévoré la série de comics Locke & Key, il était temps de découvrir Le costume du mort de Joe Hill, qui a reçu le prix Bram Stoker du meilleur premier roman. Il a un héritage lourd à assumer, en étant le fils de Stephen King, bon courage.
La mise en place est laborieuse, il faut bien une centaine de pages, avant de rentrer dans ce récit fantastique. Après, cela roule tout seul, au rythme de la fuite de nos héros. Ce sont les personnages qui sont intéressants, un homme vieillissant, ancienne rock star, sans attaches, au passé difficile, comme les jeunes femmes qui traversent sa vie, dont ils se lassent rapidement. L'arrivée du fantôme va chambouler sa vie et le confronter à son passé. Il en va de même pour ceux qui l'entourent, en abordant les rapports père/fils, l'inceste et la religion. Le côté fantastique est angoissant au début, avant de devenir un simple affrontement, ou le chien se révèle être le meilleur ami de l'homme et la femme. Dès que la machine se met en marche, on ne s'ennuie plus. Mais cela n'en fait pas pour autant, un bon roman. Sa simplicité et ses rebondissements si prévisibles, font qu'on est rarement surpris par la tournure des événements.
Son premier roman n'est pas inoubliable, mais il est encourageant pour la suite, comme l'a démontré la série des Locke & Key. A voir si Cornes confirme son talent, en essayant d'oublier la laborieuse version d'Alexandre Aja.