Paye ton rire
Une énorme barre de rire en quelques 200 pages faciles à lire et du niveau CM1 en matière de réflexion. Le propos est le suivant : la virilité coûte cher, très cher à notre pauvre société endettée...
le 7 avr. 2022
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Une énorme barre de rire en quelques 200 pages faciles à lire et du niveau CM1 en matière de réflexion.
Le propos est le suivant : la virilité coûte cher, très cher à notre pauvre société endettée. Eradiquer la virilité, c'est éradiquer ce coût et donc c'est bien.
Evidemment, on n'ira pas jusqu'à demander d'où provient cette dette, on est pas non plus dans le sérieux.
Premier problème de départ : quelle est la définition de la virilité de l'auteur.e.ice.x.s.h.+.£.% ? Eh bien tout simplement les domaines où s'expriment la concordance de deux facteurs : prééminence des hommes ET coût pour la société. Pas de calcul des recettes pour les ingénieurs, les cantonniers, les ouvriers du bâtiments, artisans, agriculteurs, manoeuvres et autres traine-savates qui ont le mauvais goût d'être productifs même si massivement masculins. Les prisonniers, c'est la virilité. Les ingénieurs, non. D'ailleurs, fini les demandes d'égalité des chiffres en ce qui concerne la grande majorité des domaines abordés, maintenant c'est juste le doigt pointé.
Donc, on ajoute les prisonniers, les violences sexuelles, l'alcoolisme, les maladies non détectées, les coups, blessures et homicides et on aboutit à un chiffre effarant à plusieurs triple zéros.
Aucune réflexion non plus sur ses instruments de mesure : les condamnations des hommes ne subissent aucun biais (alors que dans le même temps on utilisera des statistiques déclaratives sur le viol ou les agressions sexuelles, pourquoi se gêner) malgré les études prouvant le contraire, de la même manière que l'éducation privilégie les filles du début au bout de la chaîne de l'élève.
Principal écueil : en l'absence de définition sérieuse de ce qu'elle cherche à mesurer, l'auteur est conduite mécaniquement à dériver vers sa vision idéologique de départ : une misandrie caractérisée (les hommes sont cons, dangereux, coûteux, pour aller vite) avec le féminisme comme justification. Il faut voir le sourire satisfait de cette femme qui explique que vraiment c'est cré cré vilain d'être viril pour s'en convaincre (voir pièce à conviction plus bas).
Comme d'habitude, il s'agit surtout de faire montre de ce qu'est POUR ELLE la virilité (apparemment, c'est plus Booba/Escobar que De Gaulle/Tabarly) et de pérorer autour en expliquant que c'est vraiment terrible. Le décorum économiste, s'il confirme le biais au moins pro-marché, au pire libéral pur sucre du féminisme ici représenté n'est que cela : un décor. Il s'agit pour l'auteur de faire sérieux en balançant des chiffres et des opérations (véridique, on dirait une copie du secondaire).
Pour atteindre péniblement les 200 pages, l'auteur est bien entendu sur un volume très restreint de signes par page et sur DE GROS CARACTERES. On sent qu'il y avait un seuil psychologique à atteindre pour faire sérieux là encore.
Une merde comme le féminisme post-moderne nous en vomit à intervalles réguliers depuis maintenant au moins 20 ans.
Pièce à conviction : l'entretien (complaisant à crever) de Blast
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le 7 avr. 2022
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