Le Crocodile par BibliOrnitho
Un récit absurde qui m'a rappelé La Métamorphose de Kafka. L'absurde n'est pas un genre que je goûte particulièrement. Les débuts du récit m'ont donc un peu rebuté. Mais rapidement, Dostoïevski pousse si loin son histoire que le ridicule de chaque détail qu'il force l'admiration du lecteur. La fonction publique, dont l'aide est immédiatement sollicitée, discute, ergote, coupe les cheveux en quatre et tourne l'évènement dans tous les sens possible et imaginable pour trouver une échappatoire et ne rien faire. Tous les personnages mis en scène se félicitent et la vie s'organise fébrilement autour de l'évènement et des retombées pécuniaires qu'il ne doit pas manquer d'engendrer. Ivan le premier qui se trouve très bien allongé dans le ventre du crocodile et fier de sa notoriété subite.
Une critique acerbe de la société cupide et intéressée qui rejoint celle dressée par Gogol dans les Ames mortes.