Je crois qu'il me semble complètement superflu de présenter Le Dahlia Noir, l'un des romans policiers les plus connus qu'il puisse exister, basé sur une histoire vraie et qui aura notamment droit à une adaptation au cinéma par Brian DePalma.
Dans la réalité, le Dahlia Noir est le meurtre d'une jeune femme, Elizabeth Short, retrouvée torturée et découpée dans un terrain vague de Los Angeles. Malheureusement, cette sordide affaire est toujours non-élucidée et vu que cela fait désormais 73 ans maintenant que ce meurtre a eu lieu, il y a de fortes chances qu'il reste à jamais non-élucidé en dépit des nombreuses théories qui ont pu exister.
Ellroy ne change rien à son histoire si ce n'est que le roman trouvera une résolution finale, notamment dans l'investigation. Mais l'oeuvre tient surtout pour sa part largement autobiographique puisque la mère d'Ellroy s'est faite assassinée. A travers le personnage de Bucky, il y a beaucoup de Ellroy dont l'obsession pour sa mère comme pour le Dahlia Noir est assez palpable.
Dans l'ensemble, le roman se tient bien et se lit de manière assez agréable. De manière plus surprenante, j'en avais gardé quand j'étais adolescent un souvenir bien plus glauque. Or, en le relisant, je trouve que tous les événements se succèdent comme si rien ne pouvait jamais arriver au héros du roman. Tout semble cousu de fil blanc et le livre semble à mon sens manquer d'atmosphère. Est-ce parce que j'ai lu assez récemment un ouvrage de Connolly qui m'avait véritablement emmené dans un univers assez poisseux et effrayant que j'ai trouvé le roman d'Ellroy assez fadasse sur ce point ? Peut-être.
Toujours est-il que c'est la partie de l'ouvrage qui me déçoit le plus, qui m'empêche d'apprécier bien plus encore cette oeuvre dont les qualités sont bien présentes et où derrière une enquête assez bien menée, il existe une part psychologique prépondérante.