Moi, moi, moi, j'aime les contes, les histoires à rebondissements. Les 1001 Nuits est mon Graal absolu, c'est dire. J'aime aussi l'époque du moyen-âge. Bon, eh bien avec le Décaméron cité souvent comme une oeuvre essentielle, source d'inspiration de beaucoup, et pour que ça date d'aussi loin, j'avais là un incontournable dans lequel je devais m'engouffrer !
Eh bien, je suis resté au bord. Pour dire, je me suis arrêté à la 58e historiette.
Car il y a donc 100 historiettes. Chaque jour, dix jeunes nobles gens, à l'abri à l'extérieur de Florence frappée par la peste, après avoir folatré et digéré un bon repas, racontent chacun à leur tour une nouvelle, à l'ombre fraîche dans le mignon jardin.
Là où le bat a blessé, c'est que ces histoires sont très courtes, et que rien ne marque. On ne s'attache pas aux personnages qui n'ont pas de caractères spécifiques et on a droit à un unique bondissement la plupart du temps. Pour grossir le trait, par exemple nombre d'histoires donnent le schéma : une femme mariée s'ennuie, elle identifie un amant qui lui fait de l'oeil, ils trouvent un moyen d'éloigner le mari, et puis ils se retrouvent à assouvir leur passion au lit. Fin.
Cet exemple crie pourquoi je suis bien souvent resté de marbre, indifférent à ce qui se passait. Quelques exceptions tout de même, lors d'histoires un poil rocambolesques, je dis bien un poil, parce que ça ne surprend pas et ça a peu de saveur, mais ça tourne la page.
Alors, peut-être, que ça vient de la traduction de mon édition qui perd de la truculence, mais ce recueil est pour moi bien fade.