Nous sommes au Laos en 1976 sous l'ère communiste et Siri Paiboun, médecin laotien formé à Paris, se retrouve nommé légiste officiel du régime. Ce coroner déjà âgé puisque septuagénaire, veuf d'une activiste communiste morte dans des circonstances mystérieuses onze ans auparavant, est un homme las et cynique. Assisté dans sa tâche quotidienne par une infirmière immariable et un trisomique, Siri Paiboun fait de son mieux, sans aucun moyen matériel et sous un climat humide et caniculaire.
Lorsque sa morgue accueille un beau matin la dépouille de plusieurs hommes ayant visiblement été torturés, assimilés à des Vietnamiens, son travail prend une envergure politique et diplomatique sans précédent.
Bon, j'avoue que je n'ai pas tout compris mais à la décharge de l'auteur, j'ai lu ce bref roman de manière morcelée, ce qui n'est jamais indiqué pour un polar. Autant le dire d'emblée, je ne connais rien au Laos communiste des seventies et d'ailleurs, je ne connais pas grand-chose à cette région du monde ou à son histoire.
Ce que j'ai quand même apprécié au cours de ma lecture, ce fut justement l'immersion dans un univers différent, inconnu et dépaysement même si j'ai dû aller sur Google Images pour avoir quelques repères visuels, histoire de ne pas passer à côté de l'exotisme du récit.
Il y a en fait deux affaires à résoudre dans ce roman dont l'intérêt principal est pour moi le ton très caustique de l'auteur qui dénonce les absurdités du communisme soviétisme sauce nuoc-mam. J'ai pas mal souri ; mais je me suis aussi parfois ennuyée, surtout lorsque le récit se faisait ésotérique voire magique avec les us d'ethnies chamaniques.
Un ressenti donc très mitigé, cette lecture ne me laissera sans doute que très peu de souvenirs.