Petite lecture rapide dont j'avais bien envie et l'occasion pour moi, n'ayons pas peur de le dire, de découvrir la plume de Victor Hugo. Le Dernier Jour d'un Condamné a été une source d'inspiration pour de nombreux politiciens français dans leur volonté d'abolir la peine de mort, mais l'écho du livre a dépassé les frontières de l'Hexagone.
Les pays ayant aboli la peine de mort, avant la France notamment, ont trouvé dans le récit de Hugo le courage qu'il fallait pour en arriver là et comment l'écrivain a permis à ces pays de considérer avancer vers une humanité meilleure.
Le Dernier Jour d'un Condamné nous place dans les derniers moments de la vie de ce dernier, écrivant ces pensées face à ce moment fatidique qui approche de plus en plus. Le but est de rendre un caractère humain, des émotions, face à une personne qui aurait justement perdu toute son humanité face au crime qu'elle commet. Est-il juste de condamner à mort un homme qui s'est rendu coupable d'un meurtre ? C'est une question difficile, qui divise encore aujourd'hui.
La preuve en est, c'est que je ne suis pas partisan de la peine de mort mais à partir du moment où un crime est reconnu, un meurtre prémédité, est-ce réellement injuste de condamner quelqu'un à une telle sentence là où il a retiré la vie d'une personne innocente ?
C'est probablement sur ce point que je n'adhère pas à 100% au propos de Verne. Il m'est toujours resté cette petite idée durant tout le récit. Pourtant, j'ai accroché à ce qui s'est dit, j'ai adoré la fin du livre, où, oui, on souhaite ne pas voir cet homme finir sur l'échafaud. Et c'est bien en cela que Hugo est excellent, c'est qu'il parvient à faire oublier le crime pour remettre le condamné à son statut d'homme.
En cela, le pari de l'écrivain est totalement réussi. Si la question divise, il semble pourtant clair d'une chose : on a plus à gagner en faisant preuve d'humanité.