C'est étonnant de parler d'une histoire de magie lorsqu'on parle d'un volume se nommant "le dernier magicien". Pourtant celle-ci n'a rien à voir avec certaines œuvres qui vomissent la magie comme une excuse à chaque situation.
Robin Hobb nous avait déjà habitué à une magie discrète et réfléchie dans ses précédents récits. C'est pourtant avec étonnement que l'on découvre ici l'histoire d'un laissé pour compte nourrissant des oiseaux dans les rues de Seattle, se battant face à son passé et à ses ennemis du présent. Une histoire qui pourrait être banale dans une réalité bien grise, mais qui effleure les bords de la fantasy avec un mysticisme si bien détaillé par la plume de l'écrivaine qu'elle fait vibrer chaque décors, chaque personnage comme si la magie, si simple soit-elle, était omni-présente.