Arthur Teboul s’était fait connaître comme chanteur et parolier du groupe Feu Chaterton. Il revient se déclarant clairement et ouvertement poète avec Le déversoir, ou Poèmes minutes.
En effet, reprenant l’exercice des surréalistes autour des associations libres, Arthur Teboul y excelle. Suivant une méthode simple : laisser venir un mot, n’importe lequel, sans censure. Y associer un adjectif et alors “naît une image nouvelle, inconnue, qui réveille la part magique des mots”.
Alors, Arthur Teboul voyage autant en prose qu’en poésie, parle de réalité ou de rêve, enchante ou pas et touche en plein coeur, quelques fois. Ainsi, les émotions naissent. Ou alors, les mots font la fête à l’absurde. Ou encore l’imagination s’inspire des images.
Au milieu de ce jeu de mots, Arthur Teboul dresse un bel hommage à Christian Boudin. “Les oiseaux libres, les arbres sans maîtres, ce qui est offert sans qu’on le possède. Tu savais le toucher, le cueillir et le montrer. L’accueillir serait plus juste, pour ne pas déraciner. (…)”
Au moment où on redécouvre la poésie, Arthur Teboul nous en fournit un modèle décomplexé et talentueux, dressant des ponts entre les mondes et les époques.
Embarquez-vous pour 98 poèmes, réalisés en moins de dix minutes. Comme une invitation à s’y essayer aussi !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/12/20/arthur-teboul-le-deversoir/