J'ai dû faire une fiche de lecture sur ce bouquin pour mes cours et comme j'ai eu une bonne note, je me permets de copier bêtement ce que j'ai écrit.
« Choisir comme sujet pour un ouvrage, une unique bataille, semble alors contradictoire (par rapport au fait que Georges Duby soit de l'école des Annales) : mais l'analyse qui en est faite prend en compte toute la largeur du contexte de la bataille de Bouvines, et le livre de Duby, en cohérence avec sa position historiographique, vise à présenter la dynamique dans laquelle s'inscrit la bataille.
Certes, dans cette oeuvre qui s'articule en trois grandes parties, la première est consacrée à la narration de l'événement. Il y présente tout d'abord la situation politique et les différents personnages, avant de donner voix à la source principale de son travail, la relation de la bataille par Guillaume Le Breton. Cependant, la deuxième partie s'attache à l'analyse sociologique des concepts de guerre et de paix à l'époque, où la religion est omniprésente mais se révèle un prétexte derrière lequel se cachent les intérêts économiques. Quant à la dernière partie, il s'agit d'une proposition de réflexion sur le destin du souvenir, "mythe" de la bataille à travers les siècles, jusqu'au temps de l'énonciation.
On observe ainsi la volonté de l'auteur de ne pas se conformer au caractère événementiel de son sujet et de faire une pratique de l'histoire qui se veut plus explicative que descriptive, mettant en valeur les tenants et les aboutissants d'un événement, le dimanche de Bouvines. »
« Un autre succès de cet ouvrage réside dans son accessibilité : l'auteur élargissant, en effet, son public outre le lectorat universitaire, on peut trouver judicieux le choix d'un style de rédaction rythmé et agréable, presque littéraire, ainsi que celui d'une structure en histoire-tableau, qui est beaucoup plus digeste qu'une histoire chronologique. Aussi Duby parvient-il à livrer les résultats d'une recherche historique de qualité au plus grand nombre, sans tomber dans le cadre du texte de vulgarisation ou du roman historique. »
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Exemple d'une conclusion easy peasy lemon squeezy à ne pas refaire chez vous les enfants. J'ai du mal à croire qu'elle soit passée (le chargé de TD a même écrit "B" !!!), j'imagine que, aussi artificielle soit-elle, elle doit correspond à ce que les vrais appréciateurs de l'oeuvre ont pu penser.