A la suite de l'annonce du confinement et du télétravail, je me suis dit qu'il fallait alors faire le plein de livres car il ne m'en restait qu'un à lire. A la vue du rayon littérature de l'hypermarché, je suis tombé sur cet ouvrage dont la couverture m'a plu-l'humain fonctionne avec les yeux, c'est ainsi-, je lisais alors la quatrième de cette même couverture et elle me plût, peut-être parce que l'annonce m'intriguait et suscitait des souvenirs ancrés dans ma mémoire, sans véritable fondement. Aux premières pages, l'enthousiasme me gagna et je me dis que l'intrigue allait s'élaborer de façon complexe, que l'introspection deviendrait proustienne; c'était sans prendre en compte le style, très plat, très oral. Et cela pourrait résumer cet ouvrage: un héros névrosé, qui nous parle car chaque humain l'est un peu, qui parle de famille singulière, et quelle famille ne l'est pas ? Si seulement le style était élaboré, mais il n'en est rien. On passe son temps à se dire "ah oui c'est tout moi ça" comme un one-man show de Gad el Maleh, et très vite nous vient à l'esprit cette réflexion:"où nous mène l'intrigue, que produit cette prose ?" Les réponses sont: nulle part et absolument rien". 210 pages de vide, d'ennui, malgré un humour dont on ne retient que cela comme point positif.