Le Dit du Mistral par GuixLaLibraire

Le Lubéron. Ses monts de calcaire blanc, ses reliefs enflammés d'ocre, ses sources d'eau chaude et son vent-enfant, facétieux : Le Mistral.

Un jour, aux frontières de son jardin partagé avec M. Sécaillat, notre narrateur rencontre le Hussard, un chat blanc à l'exception de ses pattes toutes noires, comme s'il portait des bottes, et qui s'immisce dans sa vie et dans celle du voisin, impérieux et fier, comme seuls les chats savent le faire. Sa venue coïncide avec un second événement de taille : l'orage provoque un glissement de terrain au niveau du mur qui sépare les terres des deux voisins, découvrant ainsi un amas de vieilles poteries antiques. Tiraillés entre leur devoir d'appeler la mairie pour signaler leur trouvaille et la crainte d'avoir un site de fouilles archéologiques dans leur jardin pour les siècles à venir, les deux hommes préfèrent finalement fouiller eux-mêmes, avec précaution et sérieux, semaine après semaine, sous le regard mystérieux du Hussard.

De cette entreprise va découler une amitié peu commune et les mener à une nouvelle découverte extraordinaire, qui nous fera voyager au coeur des mythes provençaux et baigner dans l'Histoire, riche en matière et source de magie, de cette région de France où les crêtes blanches et ocres tutoient le soleil brûlant et le Mistral.

Que dire d'autre de ce roman sans vous en dévoiler trop, à part qu'en boire quelques gorgées vous ragaillardis bien mieux qu'un bon vin de noix, que sa lecture vous réchauffe le coeur comme le cagnard réchauffe le mont Ventoux, que sa langue, ronde, imagée, vous émerveille à chaque page ?
Le dit du mistral mérite qu'on le lise et le relise, juste pour le plaisir, pour s'évader aussi, et pour son message, en fond, qui prône la préservation de cette nature sauvage et nourricière que les Hommes prennent pour acquise, mais qui chaque jour brûle un peu plus ou se noie sous des pluies torrentielles aux quatre coins de la terre.