Quel conte !
Publié sur L'Homme Qui Lit : Quel fléau cette rentrée littéraire ! L’épidémie de coronavirus ne suffisait pas, il fallait qu’en plus on subisse une épidémie de bons livres, c’est vraiment affligeant...
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le 17 nov. 2020
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Dans les décombres d’un vieux mur renversé par un violent orage, au milieu d’un champ de cerisiers, le narrateur du Dit du mistral et son voisin trouvent une poignée de mystérieux tessons de poteries. Ni une, ni deux, notre narrateur voit se rallumer en lui la flamme de sa jeunesse : le rêve de suivre les pas d’Indiana Jones. Et puisque le vieux voisin ne veut pas voir débarquer sur ses terres une foule d’archéologues, ils décident tous les deux de mener eux-mêmes le chantier de fouilles - illégalement, certes, mais en prenant le maximum de précautions scientifiques. De strate en strate, ils vont remonter le temps et renouer avec les secrets antiques de leur cher Luberon.
La promesse du Dit du mistral, dès la 4e de couverture, est de nous emmener sur les terres de Bosco et de Giono. Géographiquement, on y est tout à fait ; pour ce qui est du contenu, on est plutôt chez le premier, avec une forme de régionalisme un peu sentimental, mâtiné de pittoresque et de fantastique old school, globalement très plaisant mais qui n’a ni la profondeur psychologique de Giono, ni son sens aigu de la violence de la nature. Une promenade qui sent bon les aiguilles de pin chauffées par le soleil, sympathique mais loin d’être inoubliable, et qui aurait gagné à être raccourcie d’une centaine de pages (dire que j’ai lu que le manuscrit en faisant deux cents de plus !).
Créée
le 5 nov. 2022
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