Le faucheur est un ex-légionnaire, Swen, devenu lieutenant de l'élite guerrière (les faucheurs) de l'empire intersidéral octovien.
Le premier tome nous permet de faire connaissance avec ce personnage qui s'est forgé dans la souffrance et la volonté farouche de survivre. Il va au cours d'une bataille, véritable hécatombe, constituer sur le tas un petit groupe de soldats hétérogènes autour de lui. Lui et ces derniers vont commencer à réaliser des prouesses guerrières qui vont leur assurer, sinon la gloire, au moins la crainte et le respect.... et augmenter un peu leur espérance de vie.
Le style est tranchant, rédigé à la première personne et au début un peu déroutant (serait-ce la traduction ?). Mais l'action et la façon de le mettre en scène sont tellement captivantes que le récit se dévore rapidement.
Le second opus propulse le groupe, désormais familier au lecteur, dans une mission pour le moins trouble qui apparaît de plus en plus comme suicidaire. Si le groupe ne s'en sortira pas forcément indemne, sa cohésion deviendra totale.
Le style, toujours aussi direct, captivera toujours autant celui qui aura aimé le tome précédent.
Le dernier tiers de cette trilogie se situe dans un environnement urbain en pleine révolte. Moins flamboyant et porteur d'exploits guerriers, il est aussi encore plus humain et certains personnages emblématiques sont fauchés comme les blés devant la violence des rues.
Si le style demeure percutant, la narration apparaît un peu plus décousue par moments.
L'épilogue se termine cependant bien dans la veine de tous les récits précédents et, s'il ne contentera peut-être pas tous les lecteurs, il reste parfaitement cohérent.
Sorte d'OVNI dans la galaxie des romans de science-fiction, la trilogie du faucheur mérite le détour de ceux qui apprécient le dépaysement sans craindre la violence narrative, les descriptions franches et brutales, le sexe sans tabou.