Mais, surtout, et c'est certainement ce que je retiendrai de la lecture de cette enquête passionnante et méticuleuse qui apporte un éclairage bienvenu sur la perfection du travail de Mark Hofmann ainsi que sur ses motivations, Simon Worrall retourne le problème sous un angle différent et pousse la réflexion : après avoir dressé le portrait d'un artiste, d'un homme doué, talentueux, méticuleux jusqu'à son ultime dérapage, dérapage qui fait malheureusement s'écrouler tout l'édifice, il se demande si Mark Hofmann, au-delà de son activité de faussaire, ne serait pas tout simplement un homme de son temps, cohérent à sa façon avec son époque et son environnement. En effet, son monde est "en réalité la norme". Et pour cause, alors que la société dans laquelle nous vivons n'est qu'un "tissu de mensonges, de trahisons et d'illusions", chacun d'entre nous, d'une manière ou d'une autre, en famille, avec ses amis ou au travail, arrange les apparences, joue sur les mots, "altère la vérité", pour reprendre le second sens du dictionnaire. Alors Mark Hofmann est un faussaire, cela ne fait aucun doute. Mais qu'en est-il de nous autres ?
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