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Ce recueil regroupe cinq nouvelles de la célèbre femme de lettres danoise : "Le plongeur", "Le dîner de Babette", "Tempêtes", "L'éternelle histoire" et "L'anneau". De mon point de vue, ces récits, de longueurs inégales, le sont aussi en qualité, et aucun ne m'a véritablement marquée.
D'une nouvelle, j'attends surtout une chute ou une morale brillante qui me prenne au dépourvu ou illumine mon état d'esprit par son caractère original, voire rusé, sa construction ingénieuse et son ambiance dépaysante. Lire une nouvelle, c'est faire un court voyage, et qu'il soit onirique ou réaliste, j'aime m'y sentir impliquée, je suis en quête de fulgurances. Or ici, ce fut tout le contraire puisque ces cinq nouvelles n'aboutissent pas vraiment à ce qu'il convient d'appeler un "dénouement", certaines tournant même en eau de boudin, me laissant plutôt perplexe quant à ma propre capacité de réflexion et de compréhension.
Après la lecture de cinq nouvelles de Blixen, je crois pouvoir dire que l'une de ses spécificités est d'emboîter les histoires les unes dans les autres. Ainsi, par une mise en abîme multiple, il est fréquent qu'un conte en révèle un autre, puis encore un autre, et ainsi de suite, chaque personnage semblant à même de raconter une histoire, ce qui donne l'impression d'une narration tout en digressions ; j'ai souvent dû m'accrocher pour ne pas perdre le fil.
Karen Blixen était louée de son vivant pour son don de conteuse, charmant ses cercles d'histoires dites "envoûtantes" et, en effet, dans sa façon d'écrire, on perçoit bien la part d'oralité due au récit qui, lorsqu'il est simplement couché sur le papier comme c'est le cas ici, semble trop inanimé, presque inerte, d'où un intérêt pour le lecteur qui se dissolve lentement, quelque soit la longueur du conte. Aussi, à peine avais-je lu ces nouvelles qu'hélas, je les avais déjà presque oubliées.
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Créée
le 14 juil. 2015
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