C’est à travers Rouslan, chien de gardiens de goulags, que Vladimov va raconter leur fermeture et la déstalinisation en marche !
L’idée est très bonne car malgré toute la délicatesse mise dans la narration du point de vue de Rouslan, celle-ci est glaçante et rend compte de ce qui se passait dans ces camps !
L’auteur n’a pas tenté de faire un humain du chien et ses pensées pourraient réellement être celles d’un être dressé, aimant et fidèle ! La torture a aussi fait partie de sa jeune vie afin qu’il soit tel qu’utile dans son “travail” pour le Service !
Rouslan est l’image du soviétique formaté, cadré, sans état d’âme ni pitié pour les internés ! Tout en étant une critique et une condamnation du régime, ce roman est poignant car la machine a été aussi destructrice avec les animaux utilisés à son strict déroulement et le fait qu’ils soient “jetables” une fois cette utilité disparue !
La signification des propos étaient très clairs et ce livre a été interdit à la publication en URSS. Représentant d’Amnesty International, dissident, l’auteur dut émigrer en Allemagne de l’ouest quelques années plus tard.
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