Un conte un peu brouillon

Mark, le protagoniste, un roturier, cherche son père, un père parti quand il était jeune et qui lui a terriblement manqué. Il s'est mis dans la tête qu'en devenant quelqu'un, lui qui n'est personne, il trouverait son père. Alors il a affronté le terrible fléau qui pesait sur le royaume depuis 1000 ans et l'a vaincu, là où tant de grand héros ont échoué avant lui. Le roi le récompense d'un domaine et de la main de sa fille. Mark est devenu quelqu'un mais n'a pas trouvé son père, ni la paix intérieure. Le fléau vaincu, des spectres et des vieilles haines reviennent hanter le royaume. Il faut maintenant affronter le passé et ses propres démons.

C'est un conte, centré sur le besoin de reconnaissance, d'amour, de validation mais aussi sur le passage à l'âge adulte, les attentes des autres, les responsabilités. L'histoire peine cependant à garder une impression d'unité, de construction, de fluidité. Elle est parsemée de nombreux passages qui n'ont pas de valeur ajoutée par rapport au dénouement. Il y a une impression globale de discontinuité. De plus, les personnages ne sont pas particulièrement complexes et les thèmes un peu poussiéreux, beaucoup de déjà vu. L'ouvrage se laisse lire néanmoins facilement et l'auteur est très bon lorsqu'il aborde les passages vraiment constitutifs du conte qu'il cherche à transmettre, au début et à la fin.