Un secret se cache à Ji et seuls les Héritiers, un groupe hétéroclite d'hommes et de femmes, en connaissent la nature. Les voilà bientôt pourchassés et tués par des assassins rouges, certainement à cause du secret. Ni une, ni deux, les survivants se rassemblent et partent en vadrouille pour lever le voile sur tous ces mystères... Qui leur en veut ? Que se cache-t-il à Ji ?
Magie, dieux endormis, puissances sombres, sectes malveillantes, portails mystiques...
La puissance du récit vient de son monde intriguant et fascinant, construit dans les règles de l'art de la Fantasy et qui dévoile peu à peu toute sa richesse. Les Héritiers sont attachants et la dynamique de leur petit groupe fonctionne très bien. Chacun a sa spécialité, ses compétences, ses forces, ses faiblesses et ils parviennent, ensemble, à surmonter les obstacles dressés sur leur route. Un mélange entre le donjon de Naheulbeuk (en plus sérieux!) et la communauté de l'anneau.
Le seul problème vient du rythme et de la structure du livre. Les quelques 300 premières pages offrent une narration lente et détaillée, voire poussive, puis tout commence à arriver, un foisonnement d'idées et d'éléments qui ouvre en grand le champ des possibles puis... tout se conclut en quelques chapitres. De fait, il faut s'accrocher fermement au début et être un peu insatisfait à la fin. Le secret de Ji en vaut néanmoins la peine ! Tenez, lecteur, les idées de Grimbert sont intéressantes et ont un bon potentiel !