ça traîne en longueur
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le 6 sept. 2022
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Une période de pandémie mondiale, quel meilleur moment pour entamer un pavé de 1200 pages qui traite d'un virus mortel ? Aucun.
C'est donc en début de mois d'avril 2020, en plein confinement, que je me lançais dans cet épais roman, moi qui n'avais jamais encore lu Stephen King.
Cette édition révisée et enrichie est précédée d'une note de l'auteur très instructive où il explique en partie sa façon de narrer. Il s'appuie sur une foule de détails du quotidien pour camper des personnages qui deviennent rapidement sous les yeux du lecteur aussi vrais que nature. Ceci explique peut-être pourquoi cet écrivain possède la réputation d'être descriptif voire lourd.
Un légère appréhension en tête, je me lançais dans l'aventure de Le Fléau.
Dès les premières lignes, l'action est au rendez-vous.
Un réveil soudain. Un départ précipité. Une course contre la montre. Ou plutôt contre la mort. Des personnages nombreux. Des décès en cascade. Une pandémie foudroyante. Et quelques survivants. Rares. Épars. Une nouvelle ère est en marche.
Si le début du roman se révèle par moments un peu laborieux, tant l'auteur s'attache à décrire "la vie d'avant" de ses personnages, il devient de plus en plus captivant au fur et à mesure que ces survivants hébétés deviennent familiers au lecteur.
Alors que Le Fléau s'approche de la partie médiane de sa narration, une dimension mystique vient s'ajouter par petites touches subtiles et successives. Le génie littéraire de Stephen King prend alors toute son ampleur. Ce qui était une histoire d'hommes et de femmes devient un terrain de la sempiternelle lutte du Bien contre le Mal. L’œil du Malin et la Main de Dieu se télescopent dans un duel où les poupées de chair ne sont qu'instruments bien fragiles. Fragiles certes mais ô combien obstinées et fascinantes !
La tension dramatique, avec un art consommé, ne fait que croître et, pris par le virus de la lecture, il devient difficile de lâcher l'épais ouvrage dans sa dernière partie. La fin s'avère profondément émouvante et tout à fait réussie.
Un roman, sorte de fable écologique avant l'heure, qui mérite complètement son excellente réputation et a constitué pour moi une passionnante immersion dans l'univers de Stephen King.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs livres de SF pour ceux qui n'aiment pas la SF
Créée
le 2 mai 2020
Critique lue 332 fois
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2 commentaires
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