Note un peu élevée pour cette bisserie très classique dans le ton, mais qui s'attache à une certaine rigueur dans la progression de son phénomène, qui en fait un cousin du sympathique mais raté The bay. Ainsi, si nos drosophiles n'ont pas vraiment de quoi nous affoler (on joue sur le petit gratouilli des insectes et, bien sûr, quelques asticots gloutons), l'auteur parvient à organiser une gradation dans le roman en donnant une bonne capacité d'adaptation à nos insectes, qui deviennent assez vite une vérole de belle ampleur. Un peu répétitif dans ses début avec les descriptions d'attaques (la pilule passera tout de même, notamment avec l'attaque d'un nouveau né), le livre colle donc ses règles progressivement, ce qui permet de ne jamais réellement se lasser malgré l'aspect relativement redondant des scènes gores. Se bâtissant finalement comme une catastrophe écologique, le fléau sanguinaire est un petit opus gentillet de la saga, qui à défaut de fournir le gore promis ou d'une quelconque originalité, exploite le genre avec un sérieux qui fait plaisir.