Le Fleuve sans rives par BibliOrnitho
Ce n'est pas un roman, mais un essai sur l'Argentine et sa société.
Organisé en quatre partie, une par saison : l'été, l'automne, l'hiver et le printemps. J'ai eu du mal à entrer dedans. Mais en persévérant, on découvre une lecture réellement passionnante, une écriture aisée qui se lit très bien. Récit bien structuré et jamais haché.
J'ai apprécié l'humour et le détachement avec lesquels Saer décrit la valse des gouvernements et des changements qu'elle entraine : jusqu'aux changements des noms de rues !
Morceau choisi (Dans la 3e partie, l'hiver, pages 209 et 210) :
"A des degrés divers, tout homme politique un peu ambitieux est hypocrite, et l'on pourrait soutenir que dans le système dit démocratique, il faut, pour obtenir la majorité, faire des promesses à trop de secteurs à la fois, ce qui conduit nécessairement à l'hypocrisie".
Mais j'avoue ne pas avoir été très emballé par la 4e partie qui est, pour moi, la moins passionnante du livre. Ses considérations sur le goût du céleri ne m'ont pas convaincu et m'ont laissé froid !