Saltram est écrivain. Un homme adulé ou haï, que certains considèrent comme un grand homme alors que d’autre le tiennent pour un fieffé charlatan et un vil profiteur. Car si l’homme écrit, il publie fort peu et se laisse inviter chez ses admirateurs qui se sacrifient parfois plus que de raison pour lui offrir une vie mondaine qu’il ne pourrait payer lui-même.
Les pros et les antis s’affrontent tandis que certains pros – comme le narrateur – admettent à mots couverts que l’auteur de génie n’est certainement pas digne de leur intérêt pourtant passionné.
La situation se complique lorsqu’un couple se forme. Un couple mixte comme Henry James aime à les créer. Elle est Américaine et richissime, il est Anglais et promis à un bel avenir mais bien moins nanti que sa promise. Autre différence – et de taille – elle compte au nombre des pros alors que le fiancé est un des antis les plus virulents.
Situation qui devient inextricable quand la fiancée se trouve dépositaire d’un fonds considérable devant doter un artiste riche de talent et pauvre financièrement afin de lui octroyer l’indépendance financière et lui permettre de se consacrer à son art. La fiancée compte donner le fameux fonds Coxon annoncé dans le titre au décrié Saltram…
Avec de telles données, Henry James étudie les relations agitées de ce couple hors norme. Une nouvelle très intéressante.