J'ignorais, il y a encore quelques semaines, que Robin Hobb avait entamé voilà quelques années un troisième cycle de L'Assassin Royal, jusqu'à ce qu'on me mit entre les mains Le Fou et l'Assassin, premier volume de cette trilogie (en version originale - hexalogie dans son édition française). Plus jeune, j'avais pris un plaisir fou à dévorer le premier cycle narrant l'opposition entre Fitz, le bâtard Loinvoyant formé au métier d'assassin, et son vil oncle le prince Royal, puis la quête épique du roi Vérité pour ranimer les légendaires dragons. Je m'étais ensuite fermement ennuyé en parcourant les sept tomes du second, qui démarre quinze ans après alors que Fitz mène une existence paisible loin des tourments de la cour de Castelcerf. Je ne m'en souviens guère, d'ailleurs - c'est dire à quel point cette suite m'a marqué... - si ce n'est que l'ultime volume avait vaguement relevé le niveau des précédents.


Et voilà qu'en bon fanboy, je me suis lancé dans le premier opus de ce troisième cycle, intrigué et presque excité par la note globale de 7,7 et des commentaires unanimement élogieux distillés sur ce site. Eh bien, quelle déception ! On retrouve Fitz, dix ans plus tard, menant à nouveau une existence paisible loin des tourments de la cour, dans la belle propriété de Flétribois qu'il administre aux côtés de son épouse Molly. Oui mais voilà, Fitz reste Fitz, et ce petit bonheur domestique égayé par les venues occasionnelles de sa fille Ortie, des autres enfants de Molly et de quelques-uns de ses anciens compagnons d'aventure, à commencer par son mentor Umbre Tombétoile, ne suffisent pas à le contenter. Car Fitz n'a pas eu de nouvelles du Fou depuis dix ans...


Cette absence, à laquelle vient ensuite s'ajouter le décès d'un proche, est prétexte à 400 pages de réflexions larmoyantes sur son existence de souffrance et de misère, de mort et d'abandon. Car dans ce premier tome, il ne se passe strictement rien ! Tout au plus apprend-on dès les premières pages qu'une mystérieuse messagère a été tuée peu après son arrivée à Flétribois, sans qu'elle n'ait eu le temps de délivrer son message, ni qu'on ait retrouvé ses assassins. C'est la seule scène de pseudo-action du bouquin, qui déroule ensuite dix années de la vie de Fitz, marquées par la venue au monde pour le moins inattendue d'une étrange petite fille prénommée Abeille... Bref, on s'ennuie ferme ! Mais, bonne poire que je suis, j'ai donc entamé la lecture du deuxième tome, La Fille de l'assassin...


Vive Robin Hobb, la vache à lait de son éditeur ! Et vive le fan-service !

mazthemaz
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le 15 août 2017

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The Maz

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