Une écriture fluide et légère qui transporte des images tranchantes et violentes. La plume de Bezbakh est inattendue, d’une oralité sans pareil, elle suit le courant de pensées de ce gars qui ne mâche pas ses mots et ne souffre d’aucune censure morale. Le lecteur se retrouve vite pris dans des flots de propos choquants et intimes qui dessinent le portrait d’un homme ambivalent, coincé entre ses amours de toujours, Clara, le foot et les potes et la haine pour sa propre chair, un fils qui préfère Cendrillon à Mowgli. Un fils, qui en ne répondant pas à ses attentes, devient le fléau de sa vie.
Dans sa voiture et pendant une heure quarante-huit, ce gars va ressasser les vingt dernières années de sa vie jusqu’au point de non retour qui l’a conduit ici et maintenant sur la route vers la rédemption.