Comment ce livre peut-il être taxé d'auto-apitoiement étalé sur 200 pages ? Qu'on trouve qu'un double portrait pourtant bien fouillé agrémenté de l'exploration méticuleuse des maigres prétentions des laids ne forme pas un fond suffisant, soit.
Mais est-ce qu'un style souple et tortueux, façon serpent en perpétuelle digression, est un appel à la pitié du lecteur ? Certainement pas.
A part dans les 1001 nuits ou les chansons d'Al Wilson, les serpents ne demandent jamais pitié (et encore, dans les 1001 nuits on peut s'en sortir en promettant de ne plus jamais aller au hammam).