Encor(éen) matin...
Pauvre Ogui! Non seulement sa femme vient de mourir dans un accident de voiture, mais il est paralysé et défiguré. Sa vieille belle-mère est plus que jamais la seule famille qu'il lui reste. Il se...
le 22 janv. 2020
2 j'aime
J'ai tourné la dernière page et je suis allé jusqu'à la 4e de couverture, une nouvelle fois. Et j'ai relu, consterné, la critique du Figaro Magazine : « on songe à une version sophistiquée du terrible Misery de Stephen King »… peut-être le journaliste a-t-il utiliser le mot songer au sens de rêver ? A ce stade là ce n'est plus du rêve mais du délire.
J'ai rarement lu un livre aussi mal écrit (et le King lui, pour le coup, qu'on aime ou pas ses histoire, sait bigrement bien les écrire). A moins que le Jardin soit seulement très mal traduit ? J'ai pourtant peur que l'hypothèse soit bien généreuse et que le problème vienne bien de l'auteure. Je clique sur Hye-Young Pyun, un visage sympathique, sans prétention, joli et jeune pour son âge. Diable, comme c'est difficile d'être dur dans ces cas-là. Et pourtant si je suis honnête je dois bien dire que j'ai trouver ça d'une pauvreté et affligeante. D'abord la forme : mauvais au point d'être révoltant. Je me fiche bien de lire des termes compliqués ou de l'alambiquée… mais l'usage de mots de liaison qu'on s'attend à ne même plus lire dans des power point de rapport d'expert comptable, la formulation d'interrogations systématiques pour seul moyen de faire avancer l'intrigue (ou presque), comme si l'auteure ne savait pas ce qu'elle doit écrire ou (plus grave encore) pour chercher des effets de style digne d'une rédaction de 4e, font de ce style ce qui est, de loin, le plus effrayant dans ce roman d'une nullité aussi profonde que le trou du jardin censé nous effrayer. Les personnages les plus détaillés sont sans saveur (même dans le mal). D'autres sont à peine personnalisés (avec une initiale en guise de nom) ; l'intrigue est cousue de fil blanc (et d'un fil de premier prix). le récit nous dit quoi penser de bout en bout ; aucune place à la finesse d'une progression suggérée par l'évolution des dialogues, des situations et des atmosphères.
Quant à l'histoire en elle-même, elle aurait tout à fait pu être bonne si elle avait été travaillée et si l'intrigue avait été amenée autrement qu'avec la subtilité d'un poids lourd de 60 tonnes. C'est finalement affreusement long pour si peu de pages. Et la seule vraie énigme au fil de cette éprouvante lecture est de savoir comment un tel « roman » peut figurer dans la même collection que ceux de James Ellroy, Denis Lehane, James Sallis ou Hervé le Corre.
Mon conseil de randonneur : évitez ce jardin. Détour complètement inutile
Créée
le 18 déc. 2021
Critique lue 36 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Le jardin
Pauvre Ogui! Non seulement sa femme vient de mourir dans un accident de voiture, mais il est paralysé et défiguré. Sa vieille belle-mère est plus que jamais la seule famille qu'il lui reste. Il se...
le 22 janv. 2020
2 j'aime
J'ai tourné la dernière page et je suis allé jusqu'à la 4e de couverture, une nouvelle fois. Et j'ai relu, consterné, la critique du Figaro Magazine : « on songe à une version sophistiquée du...
le 18 déc. 2021
1 j'aime
Je dois avouer que je suis mitigée concernant ce livre. Dire que ce livre m'a transporté ou a m'a fait retenir mon souffle serait exagéré. Ça m'a même prit plusieurs chapitres avant de me sentir...
Par
le 28 mai 2020
1 j'aime
Du même critique
Bien difficile d'oser prendre la parole après tant d'intelligence et de style. L'étiquette qui est souvent collée à Bernanos me semble ici complètement battue en brèche, par l'importance et la valeur...
le 21 déc. 2021
3 j'aime
1
La mort de près est une ode à l'horreur, parce que l'insoutenable que les pauvres bougres ont vécu ces années durant mérite la plus belle des reconnaissances et qu'aucun style n'est trop haut pour...
le 18 déc. 2021
3 j'aime
Vraiment et sincèrement, j'ai essayé. Ouvrir Bonjour Tristesse c'est savoir qu'on va lire un livre qui a connu le succès et fait la notoriété de son auteure. Les premières pages m'ont presque...
le 22 déc. 2021
2 j'aime