Découvert par le hasard d'une couverture mystérieuse et intrigante, ce jardin des silences fût pour moi la révélation d'une auteure rare, plume poétique et légère, faite de ces lambeaux de rêves qui glissent hors de l'esprit le matin venu.
Mélanie Fazi, au gré de nouvelles enchanteresses, offre au lecteur la possibilité d'arpenter ces sentes secrètes où se nichent, au détour d'un massif fleuri bordé d'épines, des petites pousses revigorantes de magnifiques végétaux en devenir.
C'est ainsi que ce recueil, au gré de ses pages légères, invite au voyage. Celui-ci transitera par les rêves d'enfance, la psyché intime, les vagabondages de l'esprit, les rituels de passage, la matière onirique, les douleurs muettes...
Je ne sais si cela tient à l'ordre de ses nouvelles ou bien s'il m'a fallu du temps pour m'immerger dans son univers singulier mais j'ai trouvé que plus le livre avançait, plus émouvants paraissaient ses récits.
La dernière page tournée, le sentiment qui perdure de s'être trouvé hors du temps pendant quelques nouvelles finit par s'estomper peu à peu. Un peu comme le doux rêve que fût ce joli recueil durant quelques soirées et dont le souvenir disparaît au matin, aveuglé par la lumière du jour.