Troisième partie du « Je-ne-sais-quoi » et du « Presque-Rien », « La volonté de vouloir » se présente comme une longue dissertation sur la liberté et la volonté : peut-on mettre en doute leur existence ? Sont-elles indissociables de l’humain ? Quelle est leur nature exacte ? De question en réponse et de réflexion en conclusion, le livre développe de nombreuses idées philosophiques.
Échappant à l’écueil habituel du style vague et digressif, Jankélévitch arrive à garder son lecteur attentif par des tournures de phrases relativement simples et à une construction stylistique accessible, permettant ainsi à un lecteur ayant quelques bases en philosophie de comprendre sans trop de difficultés les raisonnements proposés. Ceux-ci, certes abstraits mais suffisamment intuitifs pour ne pas perdre le lecteur, sont majoritairement intéressants. Les non-latinistes et les non-hellénistes seront toutefois gênés par une tendance à utiliser souvent les langues latine et grecque… Quelques idées notables ressortent, par exemple la nécessité de dépasser les automatismes pour être réellement libre ; le libéralisme est un obstacle à la liberté, réduisant le champ des possibles et laissant agir les requins ; la plus grosse difficulté que la volonté a à surmonter est l’inertie.
Lecture réservée aux philosophes aguerris, ou aux personnes ayant un niveau égal ou supérieur à un baccalauréat littéraire.