Le Jeune Homme, la Mort et le Temps par Morty
Etonnament, ce livre à tendance SF est avant tout une histoire d'amour. L'amour avec un grand A qui pousse les gens à se surpasser. Celui que l'on peut toucher du doigt dans "l'écume des jours" de Boris Vian.
Le personnage principal se découvre atteint d'un cancer en phase terminale et se met à errer dans l'optique de visiter le monde avant de trépasser. Lorsqu'il entre dans un hôtel du début du siècle, il tombe sur une photographie d'une actrice ayant vécu cinquante ans avant lui et dont il tombe amoureux. Pour la suite, il vaut mieux lire l'histoire.
La grande force du roman se retrouve dans les sentiments qu'il parvient à véhiculer. L'horreur d'abord, celle que l'on ressent lorsqu'un personnage se retrouve irrémédiablement poussé vers un précipice. La même horreur qui habite d'autres romans de Matheson comme "La maison des damnés" et qui contribue à créer un affect fort autour des personnages. Ensuite, l'amour sous-jacent à toute l'histoire et qui est suffisamment magnifié pour en faire un sentiment noble et non celui que l'on nous sert tous les jours sous sa forme la plus imbécile.
Un très grand titre.