"Qui n'a jamais eu de chien ne peut savoir ce que signifie aimer et être aimé."

Un animal familier n'est que rarement "juste un chien" ou "juste un chat". Il est souvent un élément à part entière de notre propre vie et nous offre un lien affectueux et émotionnel d'une grande signification dans un monde complexe et souvent horrible.

Le jour où il partira.

Un sujet, un livre qui me tient particulièrement à coeur. Et pourtant, il est sorti dix jours avant la perte de ma chienne. Je ne pouvais évidemment pas voir ce livre sur la table dans mon rayon avant sa perte, et encore moins après.

Ce livre m'as été offert il y a pas longtemps.

Depuis sa perte, j'ai connu des personnes, des amies, parfois proches auparavant qui ne comprenait pas ce deuil, cette peine. Cela m'as éloigné de certaines personnes, mais entre ma peine, ma chienne et le jugement, les autres, il y a pas photo. Nombreuses fois je me suis sentie seule dans ma douleur, incomprise, gardant les choses pour moi comme souvent et n'osant plus parler de cela.

Alors oui, j'ai versé mes larmes sur ce livre (il ne m'en faut pas beaucoup il faut dire) mais il fait du bien. L'auteur nous livre son témoignage de sa chienne Shira, qui était malade et qu'elle a accompagné jusqu'à la fin de sa vie. Elle avait pourtant eu d'autres chiens mais chaque lien avec un animal est différent. Elle a aimé tout ses chiens mais on ressent bien que le lien avec Shira était très fort.

J'y ai appris des choses aussi, notamment que des cimetières pour animaux existent. Que l'on pouvait être enterré avec son animal car oui, il y a pas si longtemps d'ailleurs, une question m'as effleurée l'esprit, à savoir où elle irait et qui la récupèrerait et aurait ses cendres quand je ne serai plus là ?

Ce livre fait du bien, pour toutes les personnes qui ont perdues un animal. Et pour les personnes qui savent que leur animal n'a plus beaucoup de temps à vivre. Il m'as fait du bien, et peut-être qu'il m'aurait fait du bien avant même si je me trouvais sûrement un peu dans le déni. Elli nous parle des différents stades du deuil : déni/choc/incrédulité, colère/culpabilité, marchandage, dépression, acceptation/réorientation. Des stades dans lequel je me reconnais, même si je ne sais pas vraiment à quel stade je me trouve, pas le dernier en tout cas. On se retrouve dans ses sentiments, ses ressentis, son vécu aussi, avec ceux/celles qui l'entouraient. Je me suis retrouvée dans son questionnement d'avoir un autre chien, même si les raisons sont différentes et que pour Elli son âge était ce qui posait problème. Il fait du bien quand on ne connait pas vraiment de personne avec qui partager cette même peine.

Lorsqu'un animal familier meurt, on perd purement et simplement l'amour. L'amour qui nous est donné inconditionnellement chaque jour est précieux et difficile à obtenir dans notre monde. Nous ouvrons notre coeur et notre âme à nos animaux comme nous ne le faisons que rarement avec des êtres humains. Et lorsqu'ils meurent, nous perdons cette confiance et ce lien.

Cela fera bientôt un an maintenant.

Un an qu'elle est partie.

Un an et la douleur est toujours aussi vive. Où les évènements importants sont passés : anniversaires, noël, vacances etc. Où chaque 16 est compliqué et le prochain sera encore pire.

Parce que le temps ne fait qu'avancer et tu n'es pas là à mes côtés. Parce que tu me manques tous les jours, certains jours plus pénibles que d'autres. Parce que même si je ne vis plus au même endroit et que nous n'avons aucun souvenir ici, je passe quand même la porte et tu n'es pas là. Parce que quand les choses sont compliquées j'aimerais te retrouver et être avec toi. Parce qu'il est difficile d'accepter de ne plus en avoir. Parce que tu n'es pas là quand je me sens perdue comme en ce moment sur ma vie, sur cette histoire quand tu penses que c'était oublié, sur mon avenir etc. Quand bien même tu ne parles pas.

Pour tant de raisons. Il y a tant de choses que je voudrais pouvoir te dire, savoir et nombre de fois j'ai cherché un moyen de. Tu me manques et je t'aime.