Sans surprise, le livre est dur à lire : une dureté intense mais brève lors du récit de l'attentat tandis que cette dureté est peut-être moins forte mais omniprésente et inscrite dans la durée lorsque P. Lançon retrace son parcours du combattant, en tant que patient à la "gueule cassée".
L'auteur écrit de façon très littéraire, avec beaucoup de références à Proust, à Shakespeare, etc. Il dresse le portrait d'un homme affaibli, perdu, convalescent mais aussi de tous ceux qui l'entourent et qui l'accompagnent dans cette épreuve, notamment tout le personnel soignant.