Le livre d'or de la science-fiction - Robert Silverberg par Imladrik
J’ai eu assez peur en lisant les deux premières nouvelles de cet ouvrage qui, si elles étaient globalement bien écrites, restaient convenues et avec une chute assez vite identifiable. Heureusement, la qualité des nouvelles s’est peu à peu améliorée et, même si quelques une restaient de bas étage, il y a aussi des perles.
Cette anthologie de Silverberg permet de balayer un certain nombre de thèmes classiques de la science fiction : le temps (« Absolument inflexible », la première nouvelle du recueil, très convenue, « Le coup du téléphone », bien mieux traitée, et surtout « Des mondes en cascade), les arts, et évidemment le voyage dans l’espace « Eve et les vingt-trois Adams » qui est un long développement pour une chute décevante, « Schwartz et les galaxies » qui est, à mon sens, magistrale), sans oublier de l’anticipation pure et simple, à tendance flippante mais, c’est à noter, sans misogynie, avec « Monade urbaine 158 » (bon, là un peu quand même), « Voir l’homme invisible » et « Bon pour le service des organes ». Pour rester dans ce sujet, j’ai même été étonné de trouver dans « Schwartz et les galaxies » un personnage asexué qui explique au héros que c’est son conditionnement social qui le fait le voir comme un personnage féminin, ce qui pour l’époque, est quand même assez exceptionnel.
Un recueil inégal donc, mais que je conseille quand même aux amateurs de SF : lire une nouvelle ou deux de temps en temps et surtout ne pas se laisser arrêter par la faible qualité des premières.
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