Je garde un merveilleux souvenir de ce livre, lu il y a peut être 8 ans dans un été chaud et ennuyeux, pile ce que l'auteur décrit dans la partie de la jeunesse du personnage.
Pas tant un souvenir merveilleux de la qualité de la prose de l'auteur ou de l'originalité du propos, les deux étant un peu vues et revues. L'homme célèbre qui revient dans son village et l'écart de l'un avec l'autre, avec tous les passages obligés, et des scènes qui aujourd'hui me feraient plus bailler qu'autre chose. Mais tout cela vit et vibre correctement, notamment via un réseau dense de références culturelles, et je dois à ce roman une énorme dette de gratitude : il m'a introduit à Bruce Springsteen, le Boss en personne. Et là, l'auteur arrive à nous mettre en plein dans le sujet. Les chansons illustrent et peignent l'ambiance de petite ville étriquée, et c'est un matériau de première qualité pour un roman qui se sert du même type de background. Comme la très bonne bande-son peut relever ou sauver un film, ce livre, pour moi, est porté par sa B.O., qui le fait vivre en lui insufflant la vie. Merci, donc, Jonathan Tropper, je te donne un petit cœur.