J'avais entendu parler de ce livre à plusieurs reprises et j'ai fini par me décider à l'écheter ( et vu le prix ce n'était pas un investissement couteux ).
Le livre se lit rapidement. J'ai du mettre 2 à 3 heures pour le lire entièrement sans trop me presser.
Alors qu'en ressort il de cette lecture orientée enfant ?
Il y a en préface quelque chose qui m'a marqué mais pas forcément dans le bon sens. L'auteur reconnait que les américains n'ont pas de contes à eux et décide donc d'en écrire. Toutefois, il décide de s'éloigner des contes du vieux continent qu'il juge trop violent avec leur volonté de marquer une morale.
Personnellement j'ai trouvé assez choquant cette logique. La vie est violente et les contes ont toujours porté en eux le germe de cette violence sous une forme maitrisée. Renier cette violence pour l'enfermer sous une forme purement gentille donne un peu l'idée d'un bonbon. C'est bon et sucré mais ça manque de profondeur.
Et quand on y regarde bien c'est un peu ce que l'on pourrait reprocher à cette histoire. Le magicien d'Oz raconte la quête d'une petite fille envoyée dans un pays magique mais qui désire rentrer chez elle. A aucun moment une explication n'est recherchée. L'auteur dit qu'elle a été transportée là par une tornade puis qu'elle est rentrée chez elle grâce à ses souliers. C'est tout, c'est comme ça.
Ca pourrait passer si le reste n'est pas à l'avenant. La sorcière de l'Est meurt ? Tant pis elle était méchante ( et d'ailleurs personne ne se pose de question sur le fait qu'il y aurait pu y avoir d'autre morts sous la maison ). La sorcière de l'Ouest meurt aussi ? Tant pis elle était méchante.
En tant qu'adulte j'ai eu la nette sensation que l'auteur se déchargeait de donner un fond à ses personnages méchants par la seule explication que c'était un conte pour enfant. Un peu léger à mes yeux.
A côté de cela, les personnages sont à la recherche de caractéristique humaines ( un cœur, un cerveau, du courage ) et s'il apparait très rapidement que leur recherche ne les mènera qu'à leur point de départ j'ai suivi avec intérêt leurs aventures.
Reste qu'au final l'histoire apparait comme un bonbon bien sucré mais sans relief. Les méchantes sont vaincues, les gentils sont toujours gentils et deviennent roi sauf Dorothy qui rentre chez elle. L'indigestion de bonne humeur se fait sentir à la lecture. Rétrospectivement je ne suis pas sur que j'aurais adoré ce conte étant enfant car justement tout est trop gentil et trop facile ...