Le serpent, le crocodile et le chien

Le maître d'Anubis est le 7ème tome de la saga des Amelia Peabody, par Elizabeth Peters. Son vrai titre anglais est The Snake, The Crocodile and the Dog. Je tiens à le préciser car il me semble que le titre originel est plus approprié que celui qui a été choisi pour la traduction française... sans compter qu'il correspond à la page de couverture (d'où est étonnement absente Amelia).

Le résumé du livre est le suivant : Pour célébrer le 13ème anniversaire de leur inoubliable rencontre, Amelia Peabody et son impétueux époux ont choisi le cadre fascinant de Tell El-Amarna, la cité mythique d'Akhenaton et de Nefertiti. Mais les émotions qui les attendent n'auront vraiment rien de romantique. En effet, le Serpent, le Crocodile et le Chien : ces trois animaux, héros d'une légende égyptienne dont Amelia vient de donner une nouvelle traduction, apparaissent sur leur route comme les signes d'un complot mortel.

Lire un Amelia Peabody c'est comme plonger en pleine Égypte de l'époque. Tout est si fidèle à la réalité, si exacte historiquement et archéologiquement parlant. Je ne suis jamais déçue et c'est une vraie distraction. C'est donc, encore une fois et avec joie, que je m'immerge dans une nouvelle aventure de Peabody et de son mari Emerson !

Dans ce roman, il est divertissant de les retrouver comme au début de leurs aventures, tous deux contre le mal. Pour autant, on sent l'évolution des personnages et de leur vie : tout n'est plus conte de fée (à leur manière), c'est pourquoi ils se posent de nombreuses questions sur eux-mêmes et sur leurs responsabilités en tant que tuteurs et en tant qu'archéologues. Le personnage d'Amelia apparait un peu plus mièvre que d'ordinaire dans ce livre, ce qui change un peu de la femme forte, libre et féministe qu'elle essaie toujours de montrer (pour une femme de son époque c'est assez novateur).
Il y a de nombreux rebondissements tout au long de l'histoire, le style d'écriture très soutenue est plaisant, et le suspense est comme toujours au rendez-vous.
J'avoue avoir manqué le personnage de Ramsès dans cette aventure, présent uniquement par les lettres qu'il envoie à ses parents.