Troisième et avant dernier tome de la série du Bâtard de Kosigan
Selon la formule, désormais éprouvée, utilisée lors des deux premiers tomes, le récit est divisé entre d'une part, les récits moyen-âgeux, essentiellement transmis par le "bâtard de Kosigan" et, d'autre part, le récit de son lointain descendant, au tout début du XXe siècle, qui cherche à démêler le vrai du faux dans ces écrits mêlant créatures fantastiques et personnages historiques.
Le récit médiéval ce déroule dans la ville impériale de Köln (Cologne pour les Franzosen), fort peu de temps après les événements relatés dans le deuxième tome. Comme à son habitude, le bâtard vient pour honorer un engagement, mais mène aussi ses propres manœuvres en parallèle, tâchant toujours de courir deux lièvres à la fois.
Une activité rentable, mais périlleuse. On retrouve avec plaisir la crâneuse assurance du bâtard, sa gouaille et ses compagnons de fortune hauts en couleurs. Sa compagnie se frotte cette fois à la sainte inquisition, ce qui ne va pas sans poser quelque problèmes quand on fricote soi-même avec des créatures magiques et que l'on est accusé de régicide.
Côté récit plus "moderne", on reste globalement sur le modèle épistolaire déjà présent auparavant, le tout entrecoupé de restitutions de conversations téléphoniques.
Contrairement à ce qui m'avait un peu gêné dans les deux premiers volets, la partie moderne est beaucoup plus prenante que dans ses prédécesseurs. En effet, là où les parties XXe siècle venaient interrompre le récit de manière fort inconvenante (de mon point de vue) et en ralentir le déroulement, elles prennent quasiment le pas cette fois sur la partie ancienne.
C'est en tout cas mon ressenti. La part de mystère et de frustration qui l'accompagnait se dévoile petit à petit (sans aller jusqu'au bout non plus, Fabien Cerutti en garde sous la pédale pour son dernier tome. C'est de bonne guerre), et permet enfin aux deux époques d'entrer réellement en résonance. Je ne vais évidemment rien en dire ici (ni même sous la torture... quoique...), mais on a là de la bonne grosse manipulation des familles en perspective.
De bonnes grosses révélations dans ce tome donc, mais encore aussi quelques énigmes, et un cliffhanger bien accrocheur histoire de finir en beauté.
Je ne vais clairement pas attendre un an avant de lire le quatrième tome !