Selma Lagerlöf nous adresse, en 1907, un conte magnifique. Il s’agit à fois d’un voyage en Scandinavie, au travers ses paysages et légendes, par le yeux d’un enfant changer en tomte – un lutin nordique.
Tout au long de ce périple, j’ai reçu une véritable claque. Je suis passé par une multitude d’émotion grâce à la plume envoûtante de Selma Lagerlöf. L’écriture poétique nous conte une Suède sauvage. L’auteure a réussi un coup de maître en humanisant les animaux. Chacun possède sa propre personnalité, même Smire le renard, dans sa lutte acharnée pour voler une oie, reste sympathique. Ils ont même un langage commun, ce que l’être humain a perdu. Une belle fable écologique comme on en redemande. J’ai beaucoup aimé les visions qu’ont les animaux sur l’espèce humaine.
Les péripéties de Nils – alias Poucet –, sont ponctuées par quelques légendes locales qui viennent enrichir l’histoire. J’ai adoré, par ailleurs, celle du village de marchand. La Suède est un pays riche par sa culture et Selma Lagerlöf nous parle de quelques traditions intéressantes.
Bien plus qu’un voyage merveilleux qu’a fait Nils Holgersson, c’est avant tout un conte écologique teinté de féerie. Ce livre a été un vrai coup de cœur et je l’ai adoré du début à la fin. Je ne lui trouve pas ou peu de défaut, si ce n’est que la Laponie est bien peu décrite. Pour un peu, on en demanderait davantage, car le voyage du retour se fait trop rapide. J’ai trouvé que le jar Martin était bien peu présent. Splendide, magnifique, féerique… les superlatifs ne manquent pas pour cette œuvre magistrale.