Le monde de Sophie peut se targuer d'être un résumé de philosophie plutôt correct mais, excepté cet aspect, ce livre est sans le moindre intérêt.
Il pourrait être décrit comme appartenant à un genre hybride (ou plutôt bâtard) qui résulterait d'un croisement entre un roman (de piètre qualité) et un cours de philosophie issu d'une école secondaire.
On remarque que l'intention de l'auteur avait le mérite d'être bonne, sans doute avait-il comme objectif de rendre la philosophie plus digeste ou attractive mais, à mon sens, il s'est planté avec brio en nous servant un récit dépourvu d'intérêt venant lester un résumé de philo (qui, je le répète, n'est pas mauvais en soi).
L'histoire est à la fois nièvre et abracadabrante. Quant à l'action, elle ne semble démarrer que dans les dernières pages (oui, juste avant que le récit ne se termine en eau de boudin de première qualité).
D'aucuns trouveront sans doute ma note peu généreuse voire injuste mais j'évalue l'oeuvre en tant que roman et non en tant que syllabus auquel cas j'aurais plutôt attribué la note de 5 ce qui n'est déjà pas brillant en soi. J'explique cette note par le fait que même en tant que synthèse de philosophie simplifiée on est forcé de constater que le texte n'est pas dénué d'interprétations personnelles et ne parvient pas à rester dans une totale objectivité.