La paisible déliquescence du monde
Voilà un étonnant roman de fin du monde, pas vraiment violent, paradoxalement pas réellement catastrophique non plus, même si la majorité de la population planétaire disparaît très rapidement, emportée par une mystérieuse maladie. Le monde s'en va, se délite et ceux qui survivent tentent de trouver leur place ou de combler leur vie en parcours croisés. Il y a beaucoup de poésie et d'apaisement dans ce roman attachant. Le monde continue de se transformer. La nature reprend du terrain, comme brusquement surprise de ne plus subir la pression (l'oppression?) des humains. La structure narrative aurait presque pu se muer en un recueil de nouvelles parallèles. Pourtant, le lien est là, ne serait-ce que dans la pulsion de vie des personnages. Reste l'énigmatique présence non-humaine (extraterrestre?) qui pourrait être à l'origine de la fin de l'homme, de cette fin annoncée qui permettrait "enfin" au monde de revivre, avec juste quelques poignées d'observateurs pour en percevoir la beauté sauvage.
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