Quand l'humanité est un virus
Une fois encore, le génialissime Dean Koontz nous plonge dans un univers de science-fiction (allegé) et quand je dis encore une fois, c'est surtout pour les anglophiles qui auraient eu la chance de lire les nombreux livres ou nouvelles de science-fiction de DRK puisqu'en France, seulement deux ont été traduit. Après " Dans l'ombre des bois ", ce livre reprend facilement le schéma de son prédécesseur (une rencontre qui causera la trahison d'un être pour sa race), si bien qu'on sait ce qui se passera dans "Le monstre et l'enfant" du début jusqu'à la fin (avec toujours une fin très particulière d'ailleurs). Le manque cruel de surprise nous saute à la gueule à chaque retournement deviné, mais cela-dit, Dean Koontz, par delà son écriture talentueuse, arrive à maintenir notre intérêt avec des situations bien sympa et des personnages attachants. C'est vrai, qui ne pourrait pas s'attacher à un petit blondiner de 9 ans accompagné d'un monstre à longue queue ? Mais le manque de surprise n'est pas le seul défaut, et l'intérêt des personnages n'est pas la seule qualité !
En effet (c'est beau de structuer ses critiques), si on s'attache à l'histoire, c'est parce qu'elle est intéressante. Ici, on ne sait pas dans quel camp se placer. Dean Koontz nous impose la fin de l'Humanité par une espèce dominatrice qui n'est pas sans rappeler le caractère de la race humaine dans " Dans l'ombre des bois ". Le conflit entre les deux espècces est dû au manque d'humanité de chacune (enfin pour les "naoli", serait-ce un manque de "naolité" ?) et ce conflit est si bien menu que ça en est beau. Lorsque commence le calvaire de Leo & Hulann, on connait déjà le sort puisque Dean Koontz aime faire des fins pas toujours jojo, et là, pas de raison qu'il y manque. Le livre souffre de prévisibilité mais l'intensité est pourtant là, peut-être moins que dans les autres Koontz, mais plus que dans certains bouquins de science-fiction que l'on retrouve dans des brocantes miteuses.
Le principal défaut de cette oeuvre de Koontz, c'est aussi cette rapidité constante qui, de temps en temps, éveille en nous un sentiment d'incompréhension générale. Lorsque l'action devient intéressante et attelante, l'écrivain nous la chie en une gliclée de ligne, et ça c'est frustrant. Que l'on ne s'attarde pas sur la description de cette espèce étrange des naoili qui ne sont que des lézards géants, c'est une chose. Mais que l'on zappe les moments les plus intéressants de cet course contre la mort perpétuelle, est-ce bien raisonnable ? (dixit Desproges). Avoir ms 7 après avoir exposé des points faibles majeur est sans doute la preuve de l'absence d'objectivité de ma part pour les oeuvres de Koontz, mais je préfère encore lire un livre de science-fiction de DRK plutôt que de m'imposer les histoires "fantastiques" pathétiques de certains, ou l'homme est le tout gentil et la Terre entière se fait sauver par les américains, avec un semblant de verve généreuse (contrepèterie ohohoh) qui nous épuise de page en page. Dean Koontz lui, sait nous tenir en haleine même dans un de ses livres les moins bons mais qui a tout de même marqué ses débuts.
Bonne Lecture :)