C’était une lecture prometteuse, elle m’a donc beaucoup déçu. Passée les premières pages qui étayent les réflexions existentielles d’un Nain de cour désabusé, je me suis ennuyée ferme dans cette histoire sur les heurs et malheurs d’une cour princière. L’action se déroule pendant la Renaissance italienne, et on suit le narrateur (un Nain acariâtre au service d’un Prince qu’il adule) dans les arcanes du pouvoir.
On a donc un héros abject (quoique sage), et des récits belliqueux d’hommes qui se font la guerre pour se sentir vivants, rien qui ne me permettent de me prendre au jeu. En plus de ça, l’écriture (pour un récipiendaire du Prix Nobel) est quelconque.
On est loin du chef d’oeuvre annoncé. Dommage car les quelques diatribes contre l'hypocrisie religieuse et la vulgarité crasse de la noblesse sont encourageantes. Deux-trois considérations sur la vacuité de l'existence humaine (car le Nain se considère d'une autre espèce) m’ont touché au début du roman... mais je suis restée sur la touche la plupart du temps.