Zoé Valdés décrit ici le quotidien d'une femme cubaine employée dans une maison d'édition d'un magazine dans les années 70. Elle dépeint avec justesse l'absurdité de l'île, contrainte de vivre sous l'embargo et donc de se priver de nourriture, mais aussi de papier pour imprimer le magazine. Il n'est donc pas possible de travailler, mais il est impensable de ne pas se rendre au travail, il faut bien prétendre que tout fonctionne... S'ajoute à ça, l'omni-présence des "patriotes", toujours prompt à rappeler à l'ordre, voir à dénoncer, les personnes ne suivant pas "la ligne" nationale. Chaque chapitre, chaque paragraphe, chaque phrase exprime le dégout, la lassitude, l'agacement, la frustration que peut générer ce genre de régime. Un roman, presque un témoignage, fort à découvrir absoluement !