La narratrice est rédactrice en chef d’un magazine à Cuba. Problème : à cause des différents embargos, il n’y a plus de papiers, plus d’encres et l’électricité est coupée régulièrement. Elle est donc rédactrice en chef d’un magazine qui n’est donc plus édité. Pourtant, tous les jours elle se rend à son travail.
On suit ici le parcours initiatique politique, intellectuel et sexuel de la narratrice.
On y découvre une vie de privations, de rationnement, de lassitude mais aussi de délations. Les patriotes sont toujours prompts à dénoncer des camarades pour gagner quelque chose, que ce soit une maison ou à manger. La fuite semble la meilleure solution. L’héroïne, appelée Patrie par ses parents mais renommée Yocandra par ses soins, pourtant refuse l’exil. Ses quelques années à Paris auprès de son mari ne lui ont pas laissé un souvenir des plus agréable. Elle reste une fille de l’île, son île. Même si l'avenir semble sans espoir.
Zoe Valdes raconte la vie sous la dictature de Castro avec lucidité et un peu de poésie.
Comme dans Trilogie sale de la Havane, de Gutierrez, un cubain, le sexe occupe ici une part importante de la vie. Le chapitre 8 notamment est particulièrement réussi !